Commentaires sur mon pèlerinage, écrits en 2001
Arrivé à la fin de mon pèlerinage, je vais aborder maintenant 2 points :
Mon Sac |
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Ici, à l’arrivée, sur la place de l’Obradoiro, devant la Cathédrale à SANTIAGO
Son poids : 14.5 kg (beaucoup trop lourd).
Son contenu :
Mes Chaussures :
La même paire a fait le voyage ainsi que les 2 à 300 km de préparation au voyage.
Ma Credencial :
Les Supports utilisés en Espagne pour mon parcours
Je n’avais aucune carte, seulement 2 demi pages A4 recto /verso donc légères.
D’un format très pratique, je connaissais
les refuges, les distances (parcourues et restant à parcourir), les services.
Beaucoup de pèlerins m’ont demandé l’autorisation d’en faire copie, pour les utiliser à la place des guides riches en informations, notamment patrimoniales, mais lourds et encombrants.
La Chanson du pèlerin
Par son auteur, Jean-Claude BENAZET, et avec ses commentaires :
Cliquer sur : https://www.youtube.com/watch?v=pRo-nyUu4x4
Texte :
Ultreïa
Tous les matins nous prenons le chemin,
Tous les matins nous allons plus loin.
Jour après jour, la route nous appelle,
C’est la voix de Compostelle.
Ultreïa ! Ultreïa ! E sus eia Deus adjuva nos !
Chemin de terre et chemin de Foi,
Voie millénaire de l’Europe,
La voie lactée de Charlemagne,
C’est le chemin de tous les jacquets.
Ultreïa ! Ultreïa ! E sus eia Deus adjuva nos !
Et tout là-bas au bout du continent,
Messire Jacques nous attend,
Depuis toujours son sourire fixe,
Le soleil qui meurt au Finistère.
Ultreïa ! Ultreïa ! E sus eia Deus adjuva nos !
Paroles et musique Jean-Claude Benazet
Cadeaux reçus
Pins
Billet de 1 Real Brésilien
offert par Laura à LEÓN
Pièce de 5 Francs
Trouvée le 28.04.2001 entre SAINT MARTIN LACAUSSADE et EYSINES, dans un moment difficile
(pluie, trafic routier, marche dangereuse)
2 Pièces de 100 PTA, datées de 1993, à l’éfigie du Camino :
J’ai perdu ces 2 pièces offertes, l'une par Gino, l'autre par Sofia.
Celle ci est une copie:
II . Conditions de l’écriture de mon récit de 2001 (repris dans ce blog).
A toute ma famille,
Passée et à venir
A tous ceux qui ont marché
A tous ceux qui voudront ou devront marcher
Au moment où je termine l’écriture de ce récit, 6 mois se sont écoulés depuis la fin de mon pèlerinage.
J’ai eu la tentation de consacrer quelques chapitres à ce qui s’est passé depuis mon retour.
En fait, ces dernières semaines, je me suis rendu compte que la vie du « Camino », à l’image de la Vie, est en perpétuelle évolution.
Je me contenterai donc de dire ce que j’ai retenu du Chemin et de parler, dans les grandes lignes, de mes projets.
Parmi les choses que je retiendrai, il y aura tout d’abord la satisfaction d’avoir répondu à mon « Appel », même si, aujourd’hui, je suis toujours à la recherche de son sens.
Je sais seulement que les « Autres » y auront une place importante.
Je suis libéré de la boule qui m’oppressait avant de partir, et qui m’aurait empêché de bien vivre jusqu’à ce que je fasse le voyage.
Je sais maintenant qu’il fallait que je fasse cette marche, comme je l’ai faite, en une seule fois, depuis SAINTES. Il fallait que je donne une unité à ma démarche, et que celle-ci ne pouvait se réaliser que dans ces conditions.
Je ne me souviens que d’un seul moment de doute, de fatigue, qui m’a amené près du renoncement. En relisant mes notes, je constate que je fais allusion à des moments de fatigue, mais très honnêtement, je ne m’en souviens pas comme d’une souffrance.
Je suis heureux d’avoir marché à mon rythme ; j’avais envisagé une marche de 2,5 à 3 mois, et je n’ai mis « que » 44 jours.
L’enseignement que j’en tire, c’est que lorsque l’on ne se met pas de pression, que l’on agit à l’écoute de son corps et de son cœur, on avance bien mieux qu’en voulant s’imposer des contraintes (ne faudrait-il pas libérer la vie du stress qui règne en maître ?…. Les « objectifs » ne seraient-ils pas atteints, sans cette pression qui paralyse et qui détruit l’homme ?).
Je suis conscient de la chance que j’ai eue, en n’ayant eu aucune ampoule (Les Espagnols disent "ampollas son pecados", "les ampoules sont des péchés". Faut-il en conclure que je n'aurais aucun péché à me faire pardonner?... Rien n'est moins sûr.
Je suis content d’avoir vécu sans contraintes de temps ni d’espace.
Avec la marche, le temps et l’espace prennent un relief différent :
Je souhaitais privilégier les personnes, les pèlerins, les hospitaleros, les populations. J’y suis parvenu et cela a donné un sens à mon voyage, au-delà des attentes, non complètement satisfaites, car encore imprécises.
J’ai rencontré les quatre grands sentiments que tout être humain connaît :
Je suis heureux d’avoir trouvé en moi le courage et la ressource nécessaires pour écrire les lettres que je leur destinais à chaque membre de ma famille
Concernant mes projets et axes de réflexion (extraits) :
Prochain et dernier article :
Date de publication en juin 2001 |
Titre |
11 |
ET DEPUIS 20 ANS ? |